assez complet, mais il manque de simplicité. Nous verrons, du reste, en donnant un fac-similé des courts fragments de musique grecque qui nous sont restés, que, dans la pratique, cette écriture s’éloignait sensiblement de la notation théorique (fig. 15).
(Ms. de la Bibliothèque nationale.)
Jusqu’ici nous ne nous sommes occupés que de la théorie ; mais en passant à la pratique, c’est-à-dire au chant et à la mélodie, nous sommes dans une situation assez analogue à celle ou seraient dans vingt siècles nos descendants, si tout à coup les œuvres musicales des maîtres disparaissaient, et s’il ne restait de nous que quelques traités théoriques, avec de rares exemples, plus une quarantaine de lignes de musique à peu près.
Ce que nous avons encore de musique antique consiste en trois chants hymniques, l’un à Calliope, l’autre à Apollon, le troisième à Némésis. Ces trois chants sont attribués à Mésomède, un musicien de décadence du 2e siècle après J.-C. Il nous faut citer aussi les trois premiers vers de la première pythique de Pindare, publiés