des juifs sous Adrien ; ces médailles représentent des lyres évidemment grecques, mais une autre médaille du même Simon, portant deux trompettes, a un caractère hébraïque plus marqué.
Voilà donc, en résumé, tout ce que nous donnent les textes et les monuments sur l’art musical juif ; dans tout cela, rien ne nous est resté de la musique proprement dite, ni un signe ni une note. Cependant, si l’on songe à la prodigieuse ténacité de ce peuple qui a vécu de par le monde pendant près de vingt siècles sans se mêler aux autres nations, sans perdre son idiome et ses traditions, on est autorisé à penser que, malgré les transformations qu’elles ont pu subir, les mélodies qui se chantent encore dans les synagogues des différents rites, et dont quelques-unes sont fort belles, doivent avoir conservé quelque chose des anciens chants du temple, comme un parfum de la Judée. Si mélangé que soit l’alliage, il y est peut-être resté un peu de pur et vieux métal.
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Prisse d’Avennes. Histoire de l’art égyptien d’après les monuments.
Grand in-folio.