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48 Observations sur les Expériences.  

cent sur l’air. Je reviendrai, dans la suite sur ces moyens d’analyse de l’air, quand j’aurai fait connoître la nature de ces différentes substances, dont je ne parle qu’accidentellement dans ce moment. On finit par introduire sous cette même cloche, autant d’eau qu’il est nécessaire pour déplacer tout le mercure ; après quoi on passe dessous un vaisseau ou espèce de capsule très-plate, avec laquelle on la transporte dans l’appareil pneumato-chimique ordinaire à l’eau, où l’on opère plus en grand & avec plus de facilité.

Lorsqu’on a employé du fer très-doux & très-pur, & que la portion respirable de l’air dans lequel s’est faite la combustion, étoit exempte de tout mélange d’air non respirable, l’air qui reste après la combustion, se trouve aussi pur qu’il l’étoit avant la combustion ; mais il est rare que le fer ne contienne pas une petite quantité de matière charbonneuse : l’acier surtout en contient toujours. Il est de même extrêmement difficile d’obtenir la portion respirable de l’air parfaitement pure, elle est presque toujours mêlée d’une petite portion de la partie non respirable, mais cette espèce de mofette ne trouble en rien le résultat de l’expérience, & elle se retrouve à la fin en même quantité qu’au commencement.