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  par le Fer. 45

par la chaleur : mais bientôt une diminution rapide succède à la dilatation ; le mercure remonte dans la cloche, & lorsque la quantité de fer est suffisante, & que l’air avec lequel on opère est bien pur, on parvient à l’absorber presqu’en entier.

Je dois avertir ici qu’à moins qu’on ne veuille faire des expériences de recherches, il vaut mieux ne brûler que des quantités médiocres de fer. Quand on veut pousser trop loin l’expérience & absorber presque tout l’air, la capsule D qui nage sur le mercure, se rapproche trop de la voûte de la cloche, & la grande chaleur jointe au refroidissement subit, occasionné par le contact du mercure, fait éclater le verre : le poids de la colonne de mercure qui vient à tomber rapidement, dès qu’il s’est fait une félure à la cloche, occasionne un flot qui fait jaillir une grande partie de ce fluide hors du bassin. Pour éviter ces inconvéniens & être sûr du succès de l’expérience, on ne doit guère brûler plus d’un gros & demi de fer sous une cloche de huit pintes de capacité. Cette cloche doit être forte, afin de résister au poids de mercure qu’elle est destinée à contenir.

Il n’est pas possible de déterminer à la fois dans cette expérience, le poids que le fer acquiert, & les changemens arrivés à l’air. Si c’est