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42 Décomposition de l’Air  

che comme on le voit dans la figure que je viens de citer.

Aussi-tôt que l’amadoue est plongée dans l’air vital, elle commence à brûler avec un éclat éblouissant ; elle communique l’inflammation au fer, qui brûle lui-même en répandant de brillantes étincelles, lesquelles tombent au fond de la bouteille, en globules arrondis qui deviennent noirs en se refroidissant, & qui conservent un reste de brillant métallique. Le fer ainsi brûlé, est plus cassant & plus fragile, que ne le seroit le verre lui-même ; il se réduit facilement en poudre & est encore attirable à l’aimant, moins cependant qu’il ne l’étoit avant sa combustion.

M. Ingenhouz n’a examiné ni ce qui arrivoit au fer, ni ce qui arrivoit à l’air dans cette opération, en sorte que je me suis trouvé obligé de la répéter avec des circonstances différentes & dans un appareil plus propre à répondre à mes vues.

Pl. IV - Fig. 3

J’ai rempli une cloche A, planche IV, figure 3, de six pintes environ de capacité d’air pur, autrement dit, de la partie éminemment respirable de l’air. J’ai transporté, à l’aide d’un vase très-plat, cette cloche sur un bain de mercure contenu dans le bassin BC ; après quoi j’ai séché soigneusement avec du papier gris la surface du mer-