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EXTRAIT des Regyires de la Société

Royale de Medecine.

Du 6 Février 1789.

LA Société nous a chargés, M. de Home 8c moi, d’examiner un Ouvrage de M. Lavoiiier, ayant pour titre, Traité eïemenzairc de Clzimie , prejènzé dans un ordre nouveau, (À- d’¢1prë.s· les deïouvcrtes modernes. Comme ce Traité, que nous avons lu avec le plus vil:` intérêt, ollise une méthode élémentaire ditiérente de toutes celles qn’0n a (`uivies dans les Ouvrages du même genre, nous avons cru devoir en rendre un compte crès—clétaillé 5 la Compagnie.

Les Phyiîcicns, 8c tous les hommes qui s’adonnentâ. 1`étude de la Philofophie naturelle , (avent que c‘ell aux expériences de M. Lavoisier qtïeft due la révolution que la Chimie a éprouvée depuis quelques années ; Èz peine M. Black eur~il fait connoître, il y a bientôt vingt ans, Ferre fugace qui adoucit la chaux Sc les alkalis , 8: qui avoit jufques-la échappé aux recherches des Chimiiies ;. à peine M. Priestley eut-il donné (es premieres expériences fur Yair fixe 8: ce qtfil appeloit — les diliérentes efpèces d’air, que M. Lavoisier, qui ne âétoit encore appliqué qu`à mettre dans les opérations cle Chimie de Pexaétîtude 8c de la prêciüon , eongut le valie projet de répéter Bc de varier toutes les expériences des deux célèbres Physiciens Auglois , St de pourfuivre avec une ardeur infatigable une carrière nouvelle, dont il prévoyoit dès-lors Fêtendue. Il [`entit fur-tout que l’art de faire des expériences vraiment utiles ,, Sc de contribuer aux progrès de la lizience de l’analyi`c , confiiioit à ue rien laiiïer échapper , atout recueillir, à tout peütr. Cette idée ingénieule, à. laquelle font dues toutes les découvertes modernes , l'engagea à imaginer, pour les eüietvefcences,. pour les combuüions,