verse des poids dont il est comprimé. Les expériences faites pour la mesure des hautes montagnes ont pleinement confirmé l’exactitude de ces résultats, & en supposant qu’ils s’écartent de la vérité, les différences sont si excessivement petites qu’elles peuvent être regardées comme rigoureusement nulles dans les expériences chimiques.
Cette loi de la compression des fluides élastiques une fois bien entendue, il est aisé d’en faire l’application aux corrections qu’il est indispensable de faire au volume des airs ou gaz dans les expériences pneumato-chimiques. Ces corrections sont de deux genres ; les unes relatives à la variation du baromètre, les autres relatives à la colonne d’eau ou de mercure contenus dans les cloches. Je vais faire en sorte de me rendre intelligible par des exemples : je commencerai par le cas le plus simple.
Je suppose qu’on ait obtenu 100 pouces de gaz oxygène à 10 degrés de température, le baromètre marquant 28 pouces 6 lignes. On peut demander deux choses ; la première quel est le volume que les 100 pouces occuperoient sous une pression de 28 pouces, au lieu de 28 pouces 6 lignes ; la seconde quel est le poids des 100 pouces de gaz obtenus ?
Pour répondre à ces deux questions, on nommera x le nombre de pouces cubiques qu’oc-