où la bougie s’y éteindroit, on auroit une forte raison de présumer que ce résidu est, pour la plus grande partie, du gaz azote. Si à l’approche de la bougie le gaz s’enflamme & brûle paisiblement à la surface avec une flamme de couleur blanche, on en conclura que c’est du gaz hydrogène pur ; si elle est bleue, on aura lieu d’en conclure que ce gaz est carbonifié ; enfin s’il brûle avec bruit & détonation, c’est un mélange de gaz oxygène & de gaz hydrogène.
On peut encore mêler une portion du même gaz avec du gaz oxygène ; s’il y a vapeurs rouges & absorption, on en conclura qu’il contient du gaz nitreux.
Ces connoissances préliminaires donnent bien une idée de la qualité du gaz & de la nature du mélange ; mais elles ne suffisent pas pour déterminer les proportions & les quantités. Il faut alors avoir recours à toutes les ressources de l’analyse, & c’est beaucoup que de savoir à peu près dans quel sens il faut diriger les efforts. Je suppose que l’on ait reconnu que le résidu sur lequel on opère soit un mélange de gaz azote & de gaz oxygène : pour en reconnoître la proportion, on en fait passer une quantité déterminée, 100 parties par exemple, dans un tube gradué de 10 à 12 lignes de dia-