Page:Lavoisier - Traité élémentaire de chimie.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.
  préliminaire. xj

ples, à des jugemens si courts, qu’ils ne perdent jamais de vue l’évidence qui leur sert de guide.

Convaincu de ces vérités, je me suis imposé la loi de ne procéder jamais que du connu à l’inconnu, de ne déduire aucune conséquence qui ne dérive immédiatement des expériences & des observations, & d’enchaîner les faits & les vérités chimiques dans l’ordre le plus propre à en faciliter l’intelligence aux commençans. Il étoit impossible qu’en m’assujettissant à ce plan, je ne m’écartasse pas des routes ordinaires. C’est en effet un défaut commun à tous les cours & à tous les traités de Chimie, de supposer dès les premiers pas des connoissances que l’élève ou le lecteur ne doivent acquérir que dans les leçons subséquentes. On commence dans presque tous par traiter des principes des corps ; par expliquer la table des affinités, sans s’apercevoir qu’on est obligé de passer en revue dès le premier jour les principaux phénomènes de la Chimie, de se servir d’expressions qui