Page:Lavisse - Une certaine manière d’arranger l’Histoire, paru dans Le Temps, 29 juin 1913.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fants leurs libertés et franchises, est toute nouvelle. Mais se peut-il que M. Brentano ignore que depuis les temps modernes et, même auparavant, l’effort de la royauté fut continu contre ces mêmes libertés et franchises ? Non. M. Brentano sait très bien qu’il y a des différences entre les temps ; il le dit par endroits, mais en passant vite, très vite : « Assurément des réformes s’opéraient car la monarchie s’acheminait progressivement vers la centralisation et l’administration modernes. » Même, il confesse que « si le mouvement de pénétration du pays par l’autorité centrale… avait eu le temps de prendre de la force et de se développer, les troubles de la Révolution ne se seraient pas produits ». Aveu grave, qui, en quatre lignes, détruit tout la thèse de M. Brentano.




Sur les causes, si diverses, si nombreuses de la Révolution, l’écrivain s’explique en de brèves obscurités. Il n’est préoccupé que de faire finir en beauté l’ancien régime.