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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

rendez-vous pour des leçons ; à travers la porte et la cloison, nous entendions toute la conversation :

— « …

— « Foui, Montame, che fous tonnerai teux leçons cratuites et bardigulières, et abrés fous fientrez au gours, afec fotre bedide témoizelle ; ce sera gomme teux chêne chens gué ch’ai là tans mon gapinet, tes embloyés té gommerce, gué z’est leur teuxième leçon, et gu’ils gombozent técha tes cholies falses… »

En entendant cela, sans nous concerter autrement que d’un regard, nous bondissons sur le malheureux piano d’Aucher, et attaquons à toute volée, à quatre mains, avec la virtuosité bruyante de frais émoulus d’une classe de piano, la Marche Nuptiale du Songe d’une nuit d’été… Quand le professeur rentra, il était blême. Il nous dit simplement :

— « Fus êdes tes bolizons ! »

J’essayai bien d’expliquer que nous avions eu simplement en vue l’idée de lui