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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

c’est dans une bonne intention, peut-être un peu d’excès de zèle ; il ne faut pas lui en vouloir, il faut l’écouter.

— (Effronté.) J’lui pardonne.

— (Aux membres du comité.) Il a l’air d’un bon garçon ; à son âge, j’étais paresseux… nous étions tous paresseux ; (à Troublot) voyons, voyons, mon petit ami, calmez-vous, ne vous laissez pas abattre par ce que je vous ai dit, un peu de courage, sacrebleu ! songez que vous n’êtes plus un enfant de… (cherchant sur sa feuille) quel âge avez-vous ?

— Quinze ans.

— C’est bien ce que je disais : vous n’êtes plus un enfant de quatorze ans ! Allez, allez, au revoir, mon petit ami ! continuez à travailler comme vous dites, sans cela… l’année prochaine… je serai implacable. Lescot, appelez le suivant ! »


Il va sans dire que l’année suivante je ne réclamai plus rien, et que Troublot ne cessa de troubler la classe qu’à l’expiration du nombre d’années d’études imposé par le règlement d’alors.