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LES GAIETÉS DU CONSERVATOIRE

— (Indigné.) Comment ! ce n’est pas vrai ! et les feuilles de présence, qui vous portent presque toujours absent ?

— C’est pas ma faute si on marque mal sur les feuilles.

— Mais enfin ! il paraît que vous ne faites aucun progrès, aucun effort !

— C’est pas vrai, j’travaille comme les autres.

— Que vous trompez votre père et votre professeur !

— Y n’est jamais content de rien ; ah ! si vous écoutez tout c’qui vous raconte !…

— (Se tournant vers moi.) Vous entendez ! il dit qu’il travaille !… Il n’a pas une mauvaise figure…

— Et encore que j’ai travaillé que j’étais malade qu’y en a beaucoup qu’en auraient pas fait autant.

— (Devenu paternel.) Allons, allons !… pour cette fois je me contenterai de vous savonner sérieusement, mais très sérieusement, vous m’entendez ?

— Oui, m’sieu, j’attends.

— Vous comprenez, mon ami, votre professeur est encore tout nouveau, c’est un tout jeune professeur, ce qu’il fait,