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Les Cloches du Montsalvat nous rappellent vers le saint lieu. Comme au 1er  acte, un décor mouvant nous y conduit. Nous y pénétrons même avant l’arrivée des personnages.

Là, dans le même décor qu’au 1er  acte, nous voyons d’abord deux cortèges se croiser, portant, l’un le cercueil de Titurel, l’autre la litière d’Amfortas, et de nouveau ce dernier est mis en demeure par tous les Chevaliers d’accomplir encore une fois ses fonctions sacerdotales ; mais ni L’Appel au Sauveur, ni La Foi, ni La Cène et Le Vendredi Saint ne peuvent l’y déterminer ; La Souffrance à endurer le remplit d’épouvante.

C’est alors qu’apparaît Parsifal, suivi de Gurnemanz et de Kundry, encore mieux escorté par les divins motifs du Graal et de La Lance, qu’il tient dans sa main. De la pointe de l’arme sainte, il touche la cruelle blessure, et La Souffrance vient s’évanouir dans le thème de La Promesse, désormais réalisée.

Le motif de Parsifal résonne alors triomphant, suivi de La Foi, de La Lance, et à son tour il commande « qu’on découvre le saint Graal ». Entre ses mains alors, le miracle se renouvelle ; au milieu d’étincelants arpèges se font entendre les thèmes du Graal, de La Cène, de La Foi, et les trois chœurs étagés, cette fois marchant ensemble, chantent en un puissant alléluia : « Rédemption au Rédempteur ».

Puis les motifs de La Foi, et finalement de La Cène, terminent grandiosement l’épilogue symphonique. « Fort est le Désir ; mais plus puissante est la Résistance. » (R. Wagner.)

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