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Graal, dont il croit conquérir le sceptre ;… de nouveau retentit la fanfare de Parsifal… Klingsor, grimpant sur les créneaux de sa tour, le voit avec bonheur mettre hors de combat tous les défenseurs de son castel, qu’il excite à la bataille, pendant que Parsifal continue à avancer, accompagné tantôt par son propre thème, Parsifal, tantôt par celui qui symbolise son caractère et sa mission inconsciente, La Promesse. Entre temps, Kundry, définitivement subjuguée, a disparu pour se préparer à son rôle de séductrice.

Deuxième tableau : les Filles-Fleurs. À cette scène sombre et farouche succède instantanément, par un de ces violents contrastes que Wagner recherche toujours, le tableau séduisant, sinon par le décor, au moins par la musique et l’action, des Jardins Enchantés, du lieu de perdition créé par Klingsor à l’intention des chevaliers du Graal. Là, de séduisantes et perfides créatures, moitié femmes, moitié fleurs, vont soumettre notre chaste héros aux épreuves pour lesquelles il est le moins préparé. Avant son arrivée, tout effarées, elles exhalent leur Plainte en un dialogue très serré, où intervient fréquemment ce dessin caractéristique :

PLAINTE DES FILLES FLEURS
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