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Prélude pour le 1er acte, auquel il est relié sans interruption. Ce Prologue peut lui-même être considéré comme divisé en deux parties ; la première est la belle et sombre scène des Nornes filant le câble de la destinée des dieux comme de celle des humains ; la deuxième nous montre les adieux de Briinnhilde à Siegfried partant pour de nouveaux combats.

Prologue. — Dans les deux premiers accords, on reconnaît Le Salut au monde de Brünnhilde, auquel succède immédiatement le mouvement ondulatoire de l’élément primordial, Le Rhin, qui se transforme (au moment où la 1re Norne va parler) en La Détresse des dieux ; quatre mesures après, Le Charme des flammes. Comme les trois sœurs, dans leur dialogue, passent en revue tous les événements que nous avons vus se dérouler dans les journées précédentes, il est naturel que l’orchestre, de son côté, fasse défiler les motifs correspondant aux diverses phases du drame ; aussi retrouve-t-on fréquemment Le Walhalla, Le Salut au Walhalla, La Mort, La Puissance des dieux, Le Traité, Le Déclin des dieux, Le Sort, Loge, Le Charme des flammes, Le Sommeil éternel, L’Anneau, Le Regret de l’amour, L’Adoration de l’or, Le Cri de triomphe du Nibelung, L’Épée, L’Appel du fils des bois, La Malédiction de l’anneau, qui se produisent une première fois dans l’ordre ci-dessus, ce qui permettra de les retrouver aisément sur une partition ; la scène des Nornes se termine par le motif du Sort, deux fois répété.

Pendant l’intermède qui accompagne le lever du soleil, L’Appel du fils des bois, héroïquement transformé à 4/4, comme nous l’avons indiqué à la page 418, se combine heureusement avec un nouveau thème, qui personnifie Brünnhilde dans son amour humain, dans son amour de