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Les mêmes motifs accompagnent le monologue de Wotan, révocation d’Erda, avec un rappel de Wotan errant ; ils dominent aussi dans la réponse d’Erda et son dialogue avec Wotan, pendant lesquels reparaissent en plus : L’Anneau, Le Regret de l’amour, Le Walhalla, Le Travail de destruction des Nibelungs, Le Chant d’adieu de Wotan, et quelques autres motifs seulement esquissés.

C’est seulement à la fin de cette scène, qui compte parmi les plus admirables de la « Tétralogie » tout entière, qu’apparaît un thème nouveau, L’Héritage du monde.

L’HÉRITAGE DU MONDE
[partition à transcrire]


de ce monde sur lequel Wotan, prévoyant et désirant la fin des dieux, n’entend plus régner, et qu’il lègue à son fils, au Wälsung triomphant. Aussi ce motif, qui est exposé à plusieurs reprises avant la disparition d’Erda, est-il escorté de ceux qui touchent de près le jeune héros : Siegfried gardien del’Épée, L’Épée, Le Walhalla, La Puissance de l’anneau, La Fuite, L’Amour ; quand Erda s’enfonce sous terre, quatre beaux accords nous annoncent qu’elle se plonge de nouveau dans son Sommeil éternel.

Scène ii. — Guidé par L’Oiseau, Siegfried approche, portant son Épée. Wotan lui barre le chemin, et l’oblige à lui raconter le but de son voyage, aussi bien que les raisons qui l’ont porté à l’entreprendre.