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3me  Acte.

Prélude. — Le Prélude du 3e Acte se passe de tout commentaire. C’est La Chevauchée dans son développement complet, avec ses hennissements sonores, ses piaffements, ses cris sauvages et joyeux, son infatigable activité, ses appels et ses rires farouches.

Scène i. — Dans toute la première partie de cette scène, tant que règne le ton de si mineur et le rythme à 9/8, tout est emprunté à La Chevauchée, dont ce n’est, à vrai dire, que la continuation, sauf une courte allusion au Walhalla, lorsque Rossweisse demande s’il est temps de s’y rendre, 23 mesures avant le 3/4 en ut mineur qui annonce l’arrivée de Brünnhilde. Là, bien que le rythme en soit changé, on reconnaît le dessin de basses de La Détresse des dieux ; peu après, en mineur, c’est le chant de La Mort, puis La Fuite. Aucun autre motif ne se manifeste d’une façon importante jusqu’aux paroles de Schwertleite dépeignant Le Dragon veillant sur l’anneau.

Dans le 6/8 de Brünnhilde apparaît avec toute son ampleur le thème grandiose de Siegfried gardien de l’Épée, seulement entrevu dans la scène iv de l’acte précédent,

SIEGFRIED GARDIEN DE L’ÉPÉE
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