chemins désirés, ou lui faisant redouter, s’il lui résiste, la même lance qui jadis a vaincu et blessé celui dont il veut s’ériger le défenseur.
Elle lui offre de nouveau ses caresses, mais Parsifal la repousse avec horreur ; elle tombe en proférant les plus terribles imprécations et en maudissant tous les efforts qu’il fera désormais pour retrouver le Montsalvat.
Klingsor, accouru aux cris de Kundry, brandit et lance
avec force Tépieu sacré dont il veut blesser Parsifal ;
mais l’arme reste miraculeusement suspendue au-dessus
de la tête du héros, qui s’en empare pour tracer
solennellement dans les airs un large signe de croix. À ce signe,
l’enchantement créé jadis par Klingsor se trouve
subitement rompu : le castel magique s’écroule, les jardins se
dessèchent et deviennent arides comme un désert, les
filles-fleurs gisent sur le sol comme des plantes fanées,
et Parsifal, debout sur la muraille, s’adressant, avant de
s’éloigner, à Kundry étendue à terre, épuisée par la
lutte, lui rappelle qu’il l’attend là-bas, aux sources
radieuses de la vie, de la miséricorde et du pardon.
Premier tableau. — Le troisième acte nous ramène sur le territoire sacré du Montsalvat, mais en un autre site qu’au premier acte. La scène représente un paysage printanier ; au fond, une prairie émaillée de fleurs et montant en pente douce ; à droite, la lisière d’un bois avec une source au premier plan ; à gauche, un rocher auquel est adossée une pauvre chaumière habitée par Gurnemanz. Le bon chevalier, parvenu à un grand âge, vit en ermite dans la forêt, pleurant toujours la détresse du Graal que nul ne vient secourir.
Au lever du rideau, le jour naît à peine ; mais le soli-