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avec les pierres du château d’Adam, et l’if gigantesque qui l’abrite a certainement vu passer le cortège nuptial de Luce de Brix et le bienheureux Thomas Hélie.

Et tandis qu’à Cherbourg rien ne rappelle aux générations présentes les rois, descendants de saint Louis, qui firent élever cette digue, saper cette montagne, creuser ce port, travaux admirables dont un autre usurpa l’honneur parce qu’il en permit l’achèvement ; tandis que pas un monument n’y porte le nom de Louis XVI, et n’y conserve le souvenir des adieux du roi qui donna l’Algérie à la France, l’image du bienheureux Thomas de Biville se voit dans toutes les chaumières du Cotentin, et les fleurs de lis exilées restent sur l’image populaire comme un mémorial de la noble France d’autrefois, comme un gage d’espérance et la promesse d’un avenir meilleur.