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VI


Conduits ainsi, pas à pas et comme malgré nous, à placer la chapelle de Champlain en cet endroit, nous étions sûrs que les faits viendraient corroborer la justesse de nos raisonnements, et nous résolûmes de poursuivre nos recherches avec plus d’ardeur que jamais.

Il est assez généralement connu à Québec, qu’on a trouvé, à différentes époques, des ossements humains en faisant des excavations dans les rues de la ville. Jusqu’alors nous avions attaché peu d’importance à ces faits ; mais, aujourd’hui, ces renseignements pouvaient devenir précieux.

Nous allons donc, sans tarder[1], nous adresser à M. O’Donnell, l’un des ingénieurs qui ont présidé aux travaux de l’aqueduc. Il nous montre un plan du nivelage qu’il avait fait lui-même de la Petite-Rue-Champlain le 27 mars 1856 ; et, à notre grand étonnement, nous apercevons, à peu près à l’endroit où nous nous attendions de trouver la chapelle, la section d’un reste de voûte ancienne, et le dessin, tracé ce jour-là même, 27 mars 1856, d’un cercueil qui avait été trouvé au milieu de cette voûte[2].

— Ce cercueil était-il bien dans la voûte, lui demandons-nous, et n’y en avait-il qu’un seul ?

  1. Le 10 novembre.
  2. Voir le plan de M. O’Donnell et la légende écrite par lui-même. On ne saurait trop louer M. O’Donnell de l’excellente idée qu’il a eue de consigner sur ce plan des détails qui nous ont été d’un si grand secours dans cette importante découverte. Il s’est acquis par là un véritable titre à la reconnaissance publique.