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doit de l’habitation, tant pour le logement des Peres Religieux, qu’ornements d’Eglise, & construction d’une Chapelle, pour y dire & chanter la Messe… » (Voyages de Champlain, éd. 1619, fol. 10).

Il faut donc conclure, de toute nécessité, que cette chapelle fut construite en dehors de l’habitation. Aussi, lorsque Champlain, en 1624, fit réparer cette habitation, il fit tout démolir, « abbattant, dit-il lui-même, tout le « vieux, fors le magazin, » et il ne dit pas un mot de la chapelle.[1]


V


Mais de quel côté de l’habitation se trouvait-elle ?

Inutile de dire que ce n’était pas du côté du rivage ; car il n’y restait qu’une « place de quatre toises, » ou de vingt-quatre pieds, (la rue Saint-Pierre actuelle)[2].

Elle ne pouvait être non plus du côté du nord-est ; car, d’abord, le petit espace de terrain qui pouvait rester découvert à la haute marée, venait finir au pied de la Côte de la basse ville[3]. Il est bon de remarquer aussi que, sur cette pointe, la chapelle eut été continuellement exposée à toutes les fureurs des vents de nord-est, dont Champlain connaissait mieux que personne les effets désastreux, qui le forcèrent de reconstruire son habitation au bout de quelques années (en 1624).[4]

  1. Voyages de Champlain, édit. 1632, 2e partie, p. 63.
  2. Voyages de Champlain, édit. 1613, p. 184 et 187.
  3. Voir le plan.
  4. Voyages de Champlain, édit. 1632, p. 61, 62, 63.