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Par calme plat des yachts traînent, sur la mer mate,
Les grandes voiles en triangle des régates.

Mon cœur qui leur ressemble aime les contempler
Ces fleurs blanches dessus l’infini vert d’un pré.

Mon cœur qui leur ressemble aime la nonchalance
Des yachts attendant le vent sans impatience,
Oublieux, croirait-on du but encor lointain,
Mais épiant pourtant, autour d’eux, sur l’étain
Lisse et poli des flots, une buée, indice
Que par là passe et souffle un peu de vent propice.