Page:Lavaud - Du livre de la mort.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II


Des villes sont au loin, par au delà les champs
Et leurs hérissements de bêtes sous le vent,
Des villes sont, au loin, dans des rumeurs noyées,
Où l’existence, dit-on, est multipliée,
Mais le calme village a l’air indifférent
Et l’aube, chaque jour, le voit pousser ses rangs
De brebis et de bœufs vers les lourds pâturages.
Ses hommes supputant les blés et le fourrage
S’en vont, dans la fraîcheur et d’un pas balancé,
Vers les rouges labours après les verts fossés.