Page:Lavalley - Légendes normandes, 1867.djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

fut reconnu, et son nom retentit de tous côtés, au milieu des applaudissements.

Le vieillard l’aperçut et s’avança à sa rencontre.

A la vue de Dominique, le jeune homme poussa un cri de surprise et fendit les flots serrés des spectateurs, pour se rapprocher de celui qu’il regardait comme le père de Marguerite.

— C’est le ciel qui vous envoie ! dit-il au vieillard en se jetant dans ses bras.

Les deux hommes s’embrassèrent avec effusion.

— C’est son père ! s’écrièrent plusieurs assistants.

A ces mots, la foule se recula discrètement, attendant, pour le porter en triomphe, que son héros eût d’abord obéi aux élans naturels de son cœur.

— Quoi ! demanda Barbare, lorsqu’il eut retrouvé la parole, vous avez tout vu ?

— Tout ! répondit Dominique d’une voix tremblante, et j’en frémis encore !… S’il vous était arrivé malheur, je ne m’en serais jamais consolé… car je venais vous prier de ne pas risquer votre vie, et je ne me suis pas assez hâté…

— Est-ce que ?…