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esprit. Elle poussa un cri d’horreur et tomba presque inanimée aux pieds de François.

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Marie eut le malheur de survivre à son amant. A cette époque, on n’avait pas encore appris à se soustraire au désespoir par une mort volontaire.

Douce, affectueuse comme par le passé, la jeune fille continua d’habiter sous le même toit que son père. Plus elle le voyait triste et rongé par les remords, plus elle redoublait de soins et d’attentions. En présence d’un tel dévouement, le maître de l’œuvre vécut dans la persuasion que sa fille ne se doutait pas de l’affreuse vérité.

Cependant Pierre Vardouin ne pouvait se faire à l’idée de voir les plus belles années de Marie se consumer dans l’isolement. Le bourreau eut pitié de sa victime. Il voulut lui préparer un avenir heureux.

Mais, au premier mot de mariage, la jeune fille se révolta. Elle répondit simplement :

— L’église de Norrey n’est pas achevée. C’est là le délai que vous m’avi