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— Est-ce un reproche ? dit Marie.

— Pour cela, non, répondit François. Vous n’avez fait que votre devoir en me faisant jurer d’illustrer mon nom. Mais votre père devait-il se montrer si impitoyable ?

— Oh ! ne me parlez pas de mon père ! interrompit Marie. Soyons tout entiers au bonheur de nous voir !

Ils étaient arrivés au détour du sentier, et l’église se dressait devant eux dans toute sa magnificence.

— Dieu, que c’est beau ! s’écria Marie. Oh ! que je suis contente, que je suis fière de vous, François !

En, même temps elle enlaça ses deux bras autour de son cou et lui prodigua mille caresses, en lui disant les plus douces choses. Ces quelques minutes de bonheur firent oublier à François ses huit années de souffrance. Ses yeux, admirables en ce moment d’enthousiasme et de félicité, se promenaient avec amour de Marie à l’édifice en construction, et ses lèvres cherchaient en vain des mots qui répondissent aux sentiments qui remplissaient son âme.

Mais il n’est pas de langue capable de traduire ces sublimes béatitudes, si fugitives d’ailleurs