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chose de plus beau que l’église de Norrey. La construction de Pierre Vardouin est une bicoque, en comparaison de celle de François !

Quand il se fait une perturbation dans les lois de la nature, le physicien n’a plus qu’à déposer ses instruments d’expérimentation en attendant la fin du désordre. Ne doit-il pas en être de même du moraliste ? Que viendrait faire sa science en présence des cataclysmes du cœur humain ? Sa méthode, si incertaine d’ailleurs, oserait-elle balbutier une explication des orages qui troublent le cœur et aveuglent l’esprit, au point d’anéantir les affections les plus saintes ? Qu’il se taise alors ; ou, s’il veut faire de la statistique, qu’il constate une monstruosité de plus.

La jalousie de Pierre Vardouin s’était réveillée, plus active, plus effroyable que jamais. Il ne se contentait pas de haïr François de toutes les forces de son âme. Il embrassait dans son inimitié tout ce qui pouvait porter quelque intérêt à son ancien apprenti. Il lança un regard terrible à sa fille et sortit en blasphémant.

Marie profita de son absence pour s’abandonner librement à sa douleur. Il était trop évident à ses yeux qu’elle n’avait plus à espérer que