— Mort aux aristocrates ! dit-il.
— A la lanterne ! à la lanterne ! s’écria la foule.
— Vous n’avez donc pas assez de soleil comme ça ? dit le sauveur de Marguerite en regardant la multitude avec un sourire ironique. Essayez de me hisser à la place de vos réverbères !
En même temps, il se rejeta en arrière, par un brusque mouvement, et fit face à ses adversaires.
— Il est brave ! s’écria-t-on dans la foule.
— C’est un aristocrate ! dit une voix.
— Pourquoi porte-t-il une croix sur lui ? demanda l’homme du peuple qui s’était vu terrasser.
— Parce que cela me plaît ! répondit le jeune homme, en se croisant les bras sur la poitrine.
— C’est défendu !
— Défendu ?… Vous êtes plaisants, sur mon honneur ! répliqua l’accusé. Vous promenez dans vos rues la déesse de la Liberté, et je n’aurais pas le droit d’agir comme bon me semble ?
— Il a raison, dirent plusieurs assistants.
— C’est un agent de Pitt et de Cobourg, reprit l’homme du peuple. A la lanterne, l’aristocrate !