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vêpres qui sonnent, ajouta Marie avant de quitter sa position de suppliante ; vous ne me laisserez pas partir sans me promettre d’être plus indulgent pour François ?

— Nous verrons ! répondit Pierre Vardouin en embrassant sa fille.

Et Marie s’échappa des bras du maître de l’œuvre, emportant avec elle du bonheur et de l’espérance pour le reste de la journée et s’attachant au dernier mot de son père, comme l’hirondelle, qui traverse les mers, se repose sur le mât d’un navire afin d’y prendre la force de continuer sonvoyage.



II

À propos d’une fleur



Les premiers travaux de Pierre Vardouin à Bretteville avaient été signalés par un triste événement. Un tailleur de pierre s’était brisé la tête en tombant du haut d’un échafaudage. Marie, qui n’avait alors que huit ans, était présente à l’agonie du pauvre ouvrier. La vue du sang la glaça d’effroi ; puis son cœur se gonfla