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DE BONAGUIL

res-Mineurs de Millau, au tombeaudeses ancêtres[1]. Il mourut jeune encore, l’année suivante, le 4 janvier 1417.

Immédiatement après sa mort, le 11 janvier 1417, sa veuve Delphine d’Arpajon fit « dolément et en pleurant », en la grande cour du château, une déclaration solennelle, portant que son mari, dans son testament, avait omis de pouvoir à la tutelle de nobles Jean et Antoine de Roquefeuil, ses enfants : à cause de quoi, elle demandait qu’il leur fût nommé un tuteur. Cet acte, ainsi que le précédent, fut reçu par Pierre Monachi, notaire[2]. Delphine d’Arpajon, par arrêt de la sénéchaussée de Rouergue, fut elle-même pourvue de cette tutelle : nous la voyons exerçant ses droits quelque temps après.

JEAN DE ROQUEFEUIL

Jean de Roquefeuil-Blanquefort, fils ainé d’Antoine, hérita à la mort de son père de toute sa fortune et réunit sur sa tête tous les titres de ses ancêtres. Il dut peut-être, vers la fin de sa vie, jeter les assises du château de Bonaguil, que continua et acheva son fils Bérenger. En tous cas, c’est dans un des premiers actes d’hommage qu’il rendit au roi qu’apparaît pour la première fois le nom de Bonaguil. Nous le voyons en effet, dans les titres de famille que nous avons eus sous les yeux, qualifié le premier, en 1434, de « seigneur de Bonneguil » [3]. Jean de Roquefeuil épousa, le 4 juillet 1444, Isabeau de Peyre[4], qui lui donna neut enfants. Le 24 septembre 1457, il fut condamné, par un arrêt du parle-

  1. Titres de famille : pièces originales ; vol. no 2543 des Cahiers bleus. (Bibliothèque nationale, Mss.)
  2. Papiers de famille. (Cahiers bleus de la Bibliothèque nationale, Mss.)
  3. Papiers de famille. (Cahiers bleus, no 15266). M. L. Limayrac nous a affirmé bien souvent que dans les riches Archives de la baronnie de Castelnau, aujourd’hui détruites, qu’il avait eues en partie jadis entre les mains, tous les actes de partage et autres titres de famille prouvaient, durant tout le xve siècle, que le fief de Bonaguil n’avait pas été formé par Bringon, mais qu’il appartenait à ses prédécesseurs et qu’il était parfaitement énuméré dans tous les actes de dénombrement qui accompagnaient les actes d’hommage rendus, non-seulement par Jean de Roquefeuil, mais encore par son père Antoine.
  4. Acte retenu par Jean de Bèze et Guinot Delcros, notaires.