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LE CHÂTEAU

élevé, couronné suivant l’ancien système pour la défense rapprochée[1]. »

RÉPARATIONS URGENTES À ACCOMPLIR

Nous avons dit dans notre deuxième édition qu’une allocation de dix mille francs de la Commission des Monuments historiques avait valu, en 1882, au château de Bonaguil d’être, sinon entièrement restauré, du moins suffisamment nettoyé et consolidé dans ses parties les plus défectueuses. Un si maigre crédit d-evait être vite épuisé. Aussi demandions-nous déjà, l’année suivante, que ce zèle ne s’arrêtât pas en si beau chemin et que par de nouvelles générosités soit du Gouvernement, soit du département de Lot-et-Garonne, soit d’une Société scientifique quelconque, d’autres réparations, également urgentes fussent encore accomplies.

Notre voix a été écoutée. Depuis lors, en effet, le château n’a cessé de recevoir d’illustres visites, dont quelques-unes ministérielles. Et M. G. Leygues aurait bien mal compris les intérêts de son arrondissement, si, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, il ne s’était souvenu de Bonaguil et n’avait fait obtenir à ses grandioses ruines un nouvel et important secours. C’est encore M. Paul Gout, architecte du Gouvernement, et sous ses ordres M. L. Payen, architecte départemental de Lot-et-Garonne, à qui ont été confiés les soins délicats de continuer cette œuvre à la fois archéologique et artistique. Nous sommes heureux de constater qu’en bien des points ils ont rempli fidèlement leur mission.

La voûte de la tour d, dite l’arsenal, qui menaçait ruine, a été entièrement restaurée. La petite tourelle b a vu sa porte et sa cheminée refaites. Une autre cheminée du deuxième étage de la grande salle i a été également rétablie ; et nous verrons sous peu, entièrement consolidée et aménagée selon son premier style, la belle fenêtre à meneaux, à

  1. Viollet-le-Duc, Dictionnaire d’architecture. Tome 1, Architecture militaire, et tome III, Château, pp. 165-167.