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LE CHÂTEAU

qu’il soutint contre son frère Antoine. Son fils Antoine, baron de Grandval, qui lui succéda, servit contre les protestants et fut assiégé dans son château de Grandval parle duc de Rohan, à la tête de quatre mille huguenots ;

4. Anne, mariée à Bertrand de Rabastens, vicomte de Paulin ;

5. Louise, qui épousa Philippe de Rabastens, frère du précédent ;

6. Jeanne, mariée au seigneur Pierre d’Ossun ;

7. 8. Blanche et Marguerite.

Bien que le fils aîné de Charles de Roquefeuil, Jean-Antoine, n’ait pas cru devoir accepter la succession de son père, nous lui devons une mention particulière.

JEAN-ANTOINE DE ROQUEFEUIL

Il se trouvait, en effet, avec ses deux frères Antoine et Charles à l’armée de Piémont, où il venait de se couvrir de gloire à la bataille de Cérisoles (1544) et d’être créé chevalier du Saint-Esprit, lorsqu’il apprit la mort de son père. Il ne put rentrer en France qu’après la paix de Crespy, en 1546, et il se décida, lorsqu’il eut vu les charges énormes qui lui incombaient comme héritier universel, à répudier la succession paternelle. Ses goûts de soldat et son désir de combattre dans les armées royales l’appelaient surtout loin du manoir de Bonaguil. Il se hâta donc de disposer de sa part en faveur de sa mère Blanche de Lettes, par testament du 18 septembre 1549[1]. Après quoi, il alla reprendre du service dans l’armée d’Henri II et se trouva à toutes les affaires de Flandre et d’Alsace. On le voit un des premiers se jeter dans Metz avec les principaux gentilshommes de France, et soutenir le siège que Charles-Quint entreprit contre cette place-forte à la fin d’octobre 1552. Mais Jean-Antoine de Roquefeuil fut victime de sa bravoure,

  1. Archives de la baronnie de Castelnau ; Inventaire des titres, t. II, p. 603 ; Acte retenu par G. Grataloup, notaire à Montpezat.