C’est ainsi qu’un certain Jean Vialles réclame 256 écus, « pour le louage, nourriture, entretenement de 26 chevaux de bast, durant dix jours, pour avoir porté les coffres et meubles de ladite dame Roine, de ceulx de Madame de Duras et de ceulx des filles, damoiselles, femmes de chambres et officiers de Sa Majesté » ; — que Germain Plantié et Antoine Delprat, marinier, demandent également qu’il leur soit payé ce qui leur est dû pour le transport « en 2 grands bateaux, d’Agen au Port, des coffres et hardes de Madame de Noailles et autres filles et damoiselles[1] », etc.
Tout ce que Marcé et Choisnin purent obtenir, c’est que le reste du train de la Reine quittât au plus vite Agen, où il ne se considérait plus en sûreté, et provisoirement s’en allât au Port-Sainte-Marie achever ses préparatifs de départ.
Le livre des Comptes est formel à cet égard et nous donne sur cette nouvelle odyssée de la maison de la Reine de Navarre les détails les plus circonstanciés. Nous y lisons en effet :
Le mercredi 2 octobre, le surplus dudict train disne à Agen, couche au Port-Sainte-Marie.
Du jeudi 3 octobre au jeudi 31, le surplus dudict train au Port-Sainte-Marie.
Du vendredi 1er novembre au samedi 30, ladicte dame Roine de Navarre et partie de son train à Carlat.
(Dépenses totales, 2.015 écus, 14 sols, 1 denier. Payé, 770 écus, 32 sols, 1 denier.)
- ↑ Archives nationales, KK. 174.