Le mardi 3 avril, ladicte dame et son train disne à Chastelleraut, souppe et couche à La Guerche[1].
Le mercredi 4 avril, ladicte dame et son train disne à La Guerche, souppe et couche à Loches.
Le jeudi 5 avril, ladicte dame et son train disne aux Roches-Saint-Quentin[2], souppe et couche à Chenonceau.
Les vendredi 6 avril, samedi 7 et dimanche 8, séjour à Chenonceau avec tout son train.
Le lundi 9 avril, ladicte dame disne à Chenonceau, souppe et couche, avec partie de son train, au Plessis-les-Tours.
Le mardi 10 avril, séjour au Plessis-les-Tours.
Du mercredi 11 avril au mercredi 18 avril, séjour à Chenonceau avec tout son train.
À cette date, doit se reporter, croyons-nous, la mort de Mlle de Rebours, Marguerite ne devant faire, du moins d’après ses livres de comptes, d’autre séjour à Chenonceau, de toute cette année 1582, ni l’année suivante 1583. Voici, à cet égard, ce que nous apprend Brantôme :
« Rebours, une de ses filles qui mourut à Chenonceau, luy avait faict quelque grand desplaisir ; elle ne luy en fit plus cruel traictement ; et, venant à estre fort malade, la visita ; et ainsi qu’elle voulut rendre l’ame, elle l’admonesta, et puis dit : “Ceste pauvre fille endure beaucoup, mais aussy elle a faict bien du mal, Dieu luy pardoint comme je lui pardonne !” Voilà la vengeance et le mal qu’elle lui fit. Voyla aussi comme ceste grande Reyne a esté, par sa générosité, fort lente en ses vengeances, et a esté toute bonne[3]. »
Brantôme est le seul des contemporains qui ait annoncé la mort de Rebours. Encore est-ce bien moins pour s’apitoyer sur le sort de la pauvre fille, qui eut cependant son heure de célébrité à la Cour de Nérac, que pour louer la bonté de la Reine Marguerite. Nous allons