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Tel fut le cas de Marguerite, la belle Reine, écrit Dupleix « qui était autant recherchée d’amours que son mari était recherché des femmes, » et qui s’abandonna à sa passion avec toute l’ardeur de son sang des Valois et des Médicis. Oui, ce fut un temps de délices pour elle cette période que nous allons aborder, ces sept mois que passa le duc d’Anjou en Guienne, ce rêve qui lui fit momentanément oublier son exil, et qui lui rappela, à côté de ces gentilshommes élégants, encore tout imprégnés de l’odeur du Louvre, si différents de ceux que depuis deux ans elle coudoyait à Nérac, qu’elle aussi était Parisienne, naguère la reine de la mode, et qu’en dehors de l’atmosphère empoisonnée peut-être mais délicieusement capiteuse de la Cour de France il était décidément malaisé de respirer.