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L’ÉCRIN DU RUBIS

On sait jusqu’à quel excès nous avons poussé le décolleté du dos : la pointe en mordait si près du coccyx qu’ainsi que la chemise le port du caleçon devenait impossible ; si bien que pour en tenir lieu nous eûmes des toilettes de soirée auxquelles une sorte de cache-pudeur s’adaptait cousu d’un côté à la robe et de l’autre boutonné avec des pressions. Jamais lingerie ne fut réduite à plus simple expression. Nos décolletés par en bas ne le cèdent pas en effronterie. Ils ont résisté au scandale de la publicité que le New York Times et le Grand Guignol firent à certaines photographies de quelques-unes de nos vedettes mondaines. D’indiscrets journalistes avaient payé d’une indélicatesse un plaisir dérobé par eux au piquant laisser-aller de jolies femmes dont le nom est des plus répandus, les unes saoûlant leur académie au soleil dans des maillots de bain qui ne cèlent plus rien des beautés secrètes de nos Amphitrites ; d’autres surprises dans ces poses assises ou à croupetons particulièrement traîtresses où la jupe, à la fois étroite et trop courte, s’évase en campanule autour des genoux, et met une partie de notre séant à la merci d’un plan en contrebas. D’heureux satyres trouvent à s’y occuper, et ceux-ci, à Longchamp, au Touquet, à Deauville avaient pu faire constater par leur objectif les défaillances du cache-sexe