Page:Lauris - L’Écrin du rubis, 1932.djvu/206

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
204
L’ÉCRIN DU RUBIS

quelle chute de reins, quelles fesses rondes et fermes qui ne soient un plus vif appât sous les transparences, les molles fluidités ou le collant du pantalon qui nous les dérobe et nous les découvre tour à tour, et tient notre imagination en haleine devant l’énigme des trésors dont il garde l’accès ?

— « Oh ! l’émoi des longs pantalons dentés ! » dit M. Pierre de Trévières, évoquant la grâce surannée des gestes défunts avec les Modes d’autrefois. « J’aurais aimé d’assister, curieux, à quelque charade de Compiègne. Je m’inquiète de l’effacement des crinolines évasées, du « casement » pudique de ces cages ballonnées. Oh ! l’émoi des longs pantalons dentés, le trouble des petits pieds chaussés de bottines de satin à bout carré » !

L’amoureux bavardage que cet autre épicurien de La Vie Parisienne se plaisait à surprendre devant un trousseau de jeune mariée quand on donnait aux amis le régal d’une exposition qui était bien le plus joli viol que l’on pût faire à la pudeur d’une vierge !

« Nous sommes les jupons légers, écumeux, garnis de plissés et de frou-frous charmants. Tu ne seras jamais plus séduisante aux yeux de ton mari qu’enveloppée de nos vapeurs d’où sortiront tes jambes rosées sous le bas tendu comme un maillot… Nous sommes les corsets éventaillés d’argent. Tremblant, ton mari nous délacera d’une main maladroite et tu te garderas bien de l’aider à défaire les nœuds, tu te plairas au contraire à prolonger