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Maupassant, morphino-éthéro-cocaïnomane, combinait les divagations de la paralysie générale avec les délires toxiques, dans la maison de santé où finit misérablement une vie à ses débuts trop heureuse. Enfin, on atteste, chez les gens bien informés, que le docteur Babinski injectait quelques centigrammes de morphine, par vingt-quatre heures, à l’illustre Charcot, atteint, pendant les derniers mois de sa vie, d’un lumbago chronique. Alphonse Daudet, que les douleurs fulgurantes du tabès excruciaient nuit et jour, fut obligé de recourir au poison dont il avait, dans l’Évangéliste, analysé avec tant d’élégance et de précision l’influence endormeuse.



C’est encore une opinion erronée que d’imputer au morphinomane des hallucinations. La morphine est, je le répète, impuissante à donner des rêves. Elle accroît simplement la conscience de l’individu. Il n’en est pas de