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Et ce cri de M. Verhaeren :

La neige tombe indiscontinûment
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d’amour, chaude de haine.

Si cette poésie, avec ses grâces de convalescente pâlie et sa langoureuse morbidesse, a un charme quelquefois pénétrant et réel, ce n’est pourtant pas la vraie poésie, celle qui monte au cœur de tout homme en face du beau. C’est toujours de la maladie, et, par conséquent, une demi-impuissance.