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vaises pensées, incapable de résister à ses propres entraînements. Il n’y a plus chez lui l’équilibre régulier et indispensable au bon fonctionnement de la vie et de la pensée. C’est la défaite de la volonté par l’impression du moment ou mieux par l’impulsion ; c’est le règne des caprices. Tout frein régulateur ou modérateur a disparu. Cela est évident et ressort nettement des écrits des décadents, esprits désemparés, âmes sans gouvernail qui chevauchent à l’aventure, aujourd’hui dans un idéal invraisemblable, demain dans la boue.