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chapitre xvii



Physiognomonie décadente.



Le besoin de se singulariser par le costume ou par les attitudes est commun à tous les détraqués, à tous les déséquilibrés. J’ai en ce moment sous les yeux un album de photographies que j’ai recueillies autrefois à Sainte-Anne. La plupart de ces malheureux sont accoutrés de la plus bizarre façon. On sent chez eux le besoin invincible de se singulariser, « de se faire remarquer ». Voici une femme dont la tête est couronnée de fleurs ; voici un mégalomane dont la poitrine est constellée de rubans, de médailles, même de vieilles roues d’horloge. D’autres sont debout, dans l’attitude de la déclamation ; d’autres, la