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ensuite à ses amis en riant: « Si ses larmes étaient des perles, je m’en ferais un collier. »

On connaît l’irritabilité maladive de J. Barbey d’Aurevilly, des frères Ed. et J. de Goncourt et de tant d’autres de moindre importance. La vanité est le péché mignon de toute cette cohorte des tout petits poètes de notre décadence. Si je voulais citer des exemples, je n’aurais que l’embarras du choix. Il y a quelques années déjà, j’avais touché cette même question de la poésie décadente. Un des auteurs cités riposta par la singulière épitre que voici et qui n’est pas précisément un modèle de modestie.

« Je permets à tous de faire valoir leurs raisons, contre mon vouloir, mais je ne puis tenir pour raisons les sarcasmes, l’insulte et la mauvaise foi.

« C’est pourquoi je réponds à M. le Dr Émile Laurent, qui, avec un acharnement inexpliquable, a manqué de courtoisie et fait preuve d’ignorance, non seulement de mes desseins, de mes livres, de ce que sont mes amis et moi, mais aussi de faits scientifiques.

« Je n’ai rien de commun avec les Décadents et Symbolistes ; je suis le chef de « l’École évolutive-instrumentiste », qui compte à ce jour trente poètes combattant avec moi, au nom de principes rationnels, ces Décadents et Symbolistes comme les ressasseurs du Passé, tout l’énervement actuel de la Littérature poétique.