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GASTON.

Prenons la clef…

NANETTE.

Non, non ! ce serait imprudent ! Attachons-les d’abord. Les serviettes… les cordons de sonnettes… ceux des rideaux… coupez, arrachez !

GASTON.

Oui, oui, et garrottons-les tous… (Riant.) à la ronde.

BELLEROSE, rêvant.

La ronde !… Hé ! camarades !…

GASTON, LUCILE, NANETTE, s’arrêtant effrayés.

Ah !

BELLEROSE, rêvant.

La ronde… c’est l’heure de la ronde…

COUPLETS.
I
––––––C’est la ronde qui partout veille.
LES SOLDATS, ronflant.
––––––––––Ron, ron, ron, ron.
BELLEROSE.
––––––Et, l’œil ouvert, toujours surveille.
LES SOLDATS.
––––––––––Ron, ron, ron, ron.
BELLEROSE.
––––––Dormez, bons bourgeois de Paris,
––––––Le guet protège vos logis.
LES SOLDATS ET BELLEROSE.
––––––––––Ron, ron, ron, ron.
GASTON, parlé.

Le joli concert !

NANETTE.

Chut !

II
BELLEROSE.
––––––Prudent, adroit, rien ne l’abuse.
LES SOLDATS.
––––––––––Ron, ron, ron, ron.
BELLEROSE.
––––––Vin et tendron il les refuse.
LES SOLDATS.
––––––––––Ron, ron, ron, ron.
BELLEROSE.
––––––Dormez, bons bourgeois de Paris,
––––––Le guet veille sur vos logis.
BELLEROSE ET LES SOLDATS.
––––––––––Ron, ron, ron, ron.