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LUCILE.

De notre gracieuse reine !

GASTON, avec chaleur.

Des militaires ne peuvent pas refuser. (Nanette court à la cuisine et rapporte des bouteilles et des verres qu’elle donne aux soldats.) Ça ne se peut pas, sergent, mille diables !… Le roi, la reine !

BELLEROSE, entraîné.

Ah ! vous m’en direz tant !…

LES SOLDATS, à Nanette.

Versez, versez !

BELLEROSE.

Les voilà heureux, ils vont boire !… Mais avant, prenons nos précautions… (Il va à la porte du fond, la ferme et en retire la clef, qu’il met dans sa poche.)

GASTON, à Nanette.

Il a pris la clef !

NANETTE.

Oui ; mais laissez-moi faire, nous la reprendrons. (À Bellerose, en lui offrant un verre.) À vous, sergent ! (Lucile et Gaston circulent parmi les soldats et leur versent du vin.).

BELLEROSE.
––––––Versez et buvez à plein verre,
––––––Bellerose ici l’obtempère.
LUCILE[1][2].
COUPLETS.
I
–––––Vive un vin généreux qui pétille !
LES SOLDATS.
––––––––Vive un vin qui pétille !
LUCILE.
––––––––Dès qu’il mousse et qu’il brille,
–––––––Rougissant un pur cristal,
–––––––Du plaisir c’est le signal.
––––C’est un ami qui charme et qui console !
LES SOLDATS.
––––––––Oui, le vin nous console.
LUCILE.
––––––––À son aspect s’envole
–––––Des soucis le cortège fâcheux.
––––––––Vive un vin généreux !
GASTON, LUCILE, NANETTE.
––––––––––À notre reine !
LES SOLDATS.
––––––––––À notre roi !
  1. Gaston, Lucile, Nanette, Bellerose.
  2. Nota. — On pourra, en province, faire chanter ces deux couplets par Gaston.