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BELLEROSE.

Eh !… non. (Galamment.) Quoique, à vrai dire, la commission me semblasse remplie d’agrément… (Riant.) Ah ! ah ! ah !

NANETTE.

Plus bas, donc ! (Elle lui montre les fauteuils.) Mes maîtres se sont assoupis après leur repas, et, n’était qu’ils sont sourds, vous les auriez réveillés.

BELLEROSE.

Corbleu !… vos maîtres, ces deux… sarcophages ?… (Mouvement de Nanette.) Pardon, je voulais dire… catafalques. (Avec défiance.) Est-ce bien sûr, au moins ? (Il veut s’approcher encore.)

NANETTE, l’arrêtant,

Comment ?…

BELLEROSE, se posant.

La loi, dont je suis le représentant céans, m’ordonne de m’assurer. (Il veut passer, Nanette le repousse ; il chancelle et renverse une chaise.)

LUCILE, poussant un cri d’effroi.

Ah !

GASTON.

Ah !

QUATUOR.
NANETTE.
––––––Grand Dieu ! les voici réveillés !
BELLEROSE.
––––––Tubleu ! je les ai réveillés !
NANETTE.
––––––Je vous demandais le silence,
––––––C’est montrer peu de complaisance.
BELLEROSE, très-fort.
––––––Mais je me tais, vous le voyez,
––––––Peut-on montrer plus d’obligeance !
LUCILE, toussant, voix de vieille.
––––––Hem ! hem ! hem ! hem ! mon cher Denis !
––––––Hem ! hem ! hem ! hem ! à votre femme.
––––––Répondez donc, hem ! hem ! Denis.
GASTON, même jeu.
––––––Hem ! hem ! hem ! hem ! Plaît-il, chère âme
LUCILE.
–––––––Quoi vous ne me dites rien ?
–––––––Mon ami, ce n’est pas bien,
–––––––Jadis c’était différent,
––––Souvenez-vous-en, souvenez-vous-en !
–––––––J’étais sourde à vos discours,
–––––––Et vous me parliez toujours !
BELLEROSE, riant, bas à Nanette.

Eh ! eh ! la Vieille…