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Et le con désormais, champ des nobles travaux,
Est l’arène où s’exerce un peuple de héros.

Quand Junon voit qu’enfin le mal est sans remède,
Que la crainte du blâme au désir du vit cède,
Elle vole à Paphos chanter pouille à Vénus :
« Ton fils et toi vraiment vous voilà bien foutus !
Grand et sublime effort ! beau triomphe, dit-elle,
Deux dieux vaincre, par ruse, une faible mortelle !
Ce n’est pas d’aujourd’hui, déesse des vits durs,
Que tu crains, je le sais, et Carthage et ses murs,
Mais quoi ! faudra-t-il donc que la haine éternise
Des débats dont enfin le ciel se scandalise ?
Abjurons bien plutôt ta rancune et mon tort,
Adopte myledi, j’adopterai mylord ;
Unissons les tous deux, et que cette alliance
Rétablisse entre nous la bonne intelligence.
Tu le vois ; à tes vœux tout a bien réussi,
Et ma chère Didon bande assez, dieu merci.
Permets que de son con la soif soit étanchée ;
Que du héros chéri la liqueur épanchée,