Page:Latouche - Vallée aux loups, 1833.pdf/62

Cette page n’a pas encore été corrigée
52
RAMBOUILLET.

pénétrer encore jusqu’aux appartemens de MarieLouise, et quand il vit le page sortir, il le suivit dans l’évidente intention de le consoler. Au détour d’une rue, s’éclipsa le page ; et le voyageur devenu pensif n’en continua pas moins de cheminer vers le château. Lui, que le hasard d’une connaissance près du gouverneur pouvait laisser maître de rendre ce léger service, n’avait jamais approché, pour sa part, des Dieux qui venaient de tomber. Sa sympathie pour un général descendu volontairement au rang d’empereur, avait commencé le matin même et au moment où il vit qu’on allait laisser entraîner dans cette chute tout l’honneur du pays. Le lion, la famille du lion ne l’avaient intéressé que depuis la victoire des loups : d’autres diront des renards, d’autres des oies : ne disputons pas.

En attendant l’heure de partir, et dans l’unique intérêt de ses affaires privées, l’étranger tourna donc le petit château de briques où mourut si chastement François Ier, longea les bords de l’étang du côté de l’ouest, et poussant une porte à claire-voie, se trouva dans une espèce de verger rustique. C’était le plus joli endroit du monde, un petit enclos tout embaumé de