LE CŒUR DU PORTU. ment encore la puissance de lui faire rendre ses bois ou ses étangs non vendus. Qu’il aille se faire laquais à la cour de Bonaparte. Je doute que ce soit un aristocrate, il a déclaré en souriant qu’il ne s’était pas attendu à tant de difficultés pour pénétrer chez un républicain ; et en me priant de lui faire obtenir quelques momens d’audience de Monsieur de Chénier, il a appuyé en souriant encore sur la particule.
— le reCe
sera quelque insolent envoyé de SaintCloud. Qu’on lui dise que je ne veux pas cevoir.
365 — Ah ! Madame, insistez, je vous en prie, dit la voix du postulant lui-même, qui s’était glissé à la suite de son introducteur, et parlait à travers une légère ouverture de la porte : Ajoutez, s’il vous plaît, que c’est un sénateur impérial.
— Un sénateur ! s’écria Chénier se levant de son fauteuil, et oubliant les douloureuses varices qui gonflaient ses pauvres jambes ; un de ces valets dorés qui votent la conscription ? livrent notre jeunesse en coupe réglée ? font des Français, au profit de l’ambitieux, une espèce de chair à canon ? J’aurai l’honneur de le renvoyer