Page:Latouche - Vallée aux loups, 1833.pdf/131

Cette page n’a pas encore été corrigée
120
DE PAYSAGE.

meau ! Les sept ou huit maisons qui le composent ne sont-elles pas

abritées du sud au bas de cette côte, comme le seraient au pied d’une dune quelques bateaux de diverses grandeurs ? On dirait une flotille à l’ancre. Et ce moulin aux ailes ruinées qui domine toute la contrée, ne ressemble-t-il pas au pavillon d’un fort avancé qui la protégerait ? Mais, dites-moi plutôt, vous qui avez voyagé, si le premier caractère de ce pays ne serait pas, Monsi une ressemblance inattendue avec la Suisse italienne, ou cette région de l’Apennin qui commence à la Spézia ? Ici madame Récamier se croit en Toscane. — Ce sont moins, dis-je, les deux châlets que voilà qui impriment à ce coin de terre cette similitude, que la nature même d’un sol sablonneux. Ici, comme en Toscane, les terrains sont ouverts en effet en crevasses fauves ou pourprées ; les deux paysages sont riches également de plaines et de collines, de moissons, de cultures, d’arbres fruitiers et de landes couvertes d’ajoncs sauvages. Ici enfin et là bas le versant des châtaigneraies est velouté de mousses et de bruyères aux vives couleurs. Quelle sérénité dans cette soli tude !

Qui dirait, Monsieur, que Paris, et le Louvre,